Comment savoir si nous avons une conception saine de l’amour ou plutôt une attitude saine vis à vis de l’élu(e) de notre cœur ?
Vous pensez que votre élu(e), sa vie, son emploi du temps doit dépendre de votre amour, qu’il doit se laisser posséder et se montrer toujours disponible pour répondre à vos besoins, qu’il doit être un minimum soumis mais qu’il doit cependant savoir garder son autonomie et son indépendance pour éviter de trop vous encombrer, qu’il doit rester tel qu’il était au moment où vous l’avez rencontré et qu’il ne doit surtout pas évoluer après avoir survécu à la passion dévorante de votre amour ou à votre haine destructrice, que toutes ces attentes et bien d’autres encore ne sont pas du tout excessives mais qu’elles sont plutôt la preuve du véritable amour ?
Si la réponse est « oui » ou « à peu près », cette définition correspond à la relation du petit enfant avec son « objet transitionnel ». Donald Winnicott, pédiatre, psychiatre et psychanalyste britannique définit l’objet transitionnel comme un objet essentiel au développement psychique de l’enfant. Dans le langage courant, on appelle cela un « doudou », un « nana » … enfin vous le reconnaîtrez si vous voyez cet objet accompagné l’enfant dans toutes ses expériences et ses rencontres, mais également à son aspect doux… enfin à l’origine il l’était avant d’être usé, tété et sali ! Sa fonction ? Le consoler et le rassurer. Lui permettre de gérer la frustration du manque de sa figure d’attachement (qui est souvent la mère) et maîtriser son sentiment d’impuissance qu’il ressent lors de la séparation avec cette dernière.
Si durant notre petite enfance, nous n’avons pas construit des liens sécurisants avec notre figure d’attachement, nous pouvons développer une faille (théorie de l’attachement). Ainsi, à l’âge adulte, nous pouvons avoir des comportements de type dépendance affective, manque d’estime de soi, trouble anxieux, etc… et confondre amour et souffrance ! Si une relation est fondée sur l’indépendance psychologique de chacun, elle n’entraîne plus de comportements excessifs. Pour certain, il suffira simplement de prendre conscience de ces phénomènes transitionnels pour s’en libérer, pour d’autre, une aide sera nécessaire mais absolument rien n’est irrémédiable à partir du moment où l’on décide de COMPRENDRE puis de MODIFIER notre système de pensée pour atteindre un sentiment d’harmonie et de paix absolue.
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